Le Limousin, une Terre de Résistants

Depuis de très nombreuses années, voir plusieurs siècles, le Limousin a été au centre de disputes.


De par sa situation géographique, cette région « s’est souvent trouvée à l’intersection des ambitions politiques et territoriales des Français et des Anglais, vivant au rythme des conquêtes, reconquêtes, et subissant les ravages qui les accompagnent ... » durant la guerre de 100 ans. De nombreuses forteresses ont d’ailleurs vu le jour à cette époque (Turenne ci-dessous, Ventadour, Merle, Pompadour, et toutes les autres ...)


C’est certainement cette histoire ancienne qui fait que le « caractère limousin est rétif à la soumission et prompt à la résistance ». Les Limousins « se sont forgé un courage à toute épreuve ».

Dans l’histoire plus récente, le Limousin, qui « par sa population de tués au combat par rapport aux mobilisés, paya le plus lourd tribu humain à la boucherie de la Grande guerre ».

Lors de la 2ème guerre mondiale, « dans les forêts opaques et recoins de cette région sauvage que les Allemands surnommaient la « Petite Russie », propice à une guérilla rurale, mais aussi dans les villes, se formèrent les premiers groupes de la Résistance. Ce fut l’une des résistances les plus opiniâtres de France. Georges Guingouin (photo ci-dessous), le « Préfet du maquis », libérateur de Limoges devenu Compagnon de la Libération, en est la figure emblématique. C’est aux maquis, équipés par les parachutages d’armes (Note du Musée : vous pouvez retrouver les cartes de ces parachutages au Musée) que Limoges, dès le 21 août 1944, Brive et les trois départements de la Région, durent leur libération.


Le Limousin fut un asile salvateur pour de nombreux juifs français et étrangers, qui purent ainsi échapper aux persécutions, la Creuse à elle-seule cacha au moins mille enfants.

Des faits d’armes héroïques et une éthique chèrement payés. Des crimes et atrocités que la région eut à subir en représailles, deux épisodes de 1944 sont tragiquement célèbres, devenus des symboles universels de la barbarie, des massacres de Tulle ... et celui de la population d’Oradour-sur Glane.... dans une région qui connaît trop bien le prix des guerres, il n’est pas surprenant que se soient cristallisés ici des convictions libertaires, un vibrant pacifisme et un fond d’antimilitarisme, qui se manifestent très explicitement sur un certain nombre de monuments aux morts ... comme celui de Gentioux, proclamant sans détour « Maudite soit la guerre ». On ne saurait être plus clair. »


Source : Limousin, Editions Corps et âme


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