Rues des Résistants

De nombreuses rues, établissements scolaires ... portent le nom des héros de la résistance ... Les connaissez-vous ?? En voici quelques-uns :


Jean Zay : Avocat, il devient une personnalité politique sous la IIIè république dont il démissionne en 1939 pour rejoindre l’armée française. Il sera honoré puis condamné pour désertion en octobre 1940.  Il sera assassiné en juin 1944 par les miliciens français dans l’Allier qui étaient venus le sortir de prison pour soi-disant lui faire rejoindre le maquis. Il sera abattu dans de terribles conditions pour que son corps ne soit pas reconnaissable. Son corps est retrouvé par hasard 2 ans plus tard et sera identifié grâce à sa fiche dentaire. Il sera inhumé dans le cimetière d’Orléans en mai 1948. Il sera transféré au Panthéon en 2014 après avoir été réhabilité par la justice en 1945.




Pierre Brossolete : Journaliste et homme politique socialiste. Au début de la résistance, il rejoint l’armée et est décoré de la première Croix de guerre 1939-1945. Hostile au régime de Vichy, il rejoint la résistance dans la zone occupée sous le nom de « Pédro » pour son « regard espagnol » ! Il achète avec son épouse une librairie à Paris rue de la Pompe qui servira de boite aux lettres aux résistants. Après plusieurs perquisitions dans cette librairie, il fait franchir la ligne de démarcation  à sa famille en juillet 1942. Il fera alors de nombreux aller-retour entre Paris et Londres ou il est en contact avec le Général de Gaulle. C’est lors de sa dernière traversée en février 1944 que le bateau Jouet des Flots fait naufrage. Il sera recueilli par la résistance bretonne, puis interpellé lors d’un barrage de routine. Seulement plusieurs semaines après son interpellation, il sera reconnu par une imprudence. Il sera ensuite torturé. Lors de la pause déjeuner de son gardien et malgré ses menottes dans le dos, il parvient à ouvrir sa fenêtre et à sauter de la chambre de bonne où il était enfermé. Il succombera quelques heures plus tard à ses blessures sans avoir parlé. Il sera incinéré au Cimetière du Père-Lachaise et ses cendres attribuées à l’urne n°3913 de la division 87.



Jean Moulin : Surement le plus connu du grand public. Préfet d’Eure et Loir en janvier 1939, il demande à plusieurs reprises d’être dégagé de ses fonctions, sans succès. Arrêté en juin 1940 par les Allemands parce qu’il refuse d’accuser une troupe de tirailleurs sénégalais de l’Armée française  d’avoir commis de prétendues atrocités envers des civils de Taye, en réalité victime de bombardements allemands. Il tentera alors de se suicider en se tranchant la gorge. Il évite la mort de peu et gardera une cicatrice qu’il cachera avec un foulard après sa guérison. Révoqué par le régime de Vichy, il décide de se rendre compte de l’ampleur de la résistance française et d’entrer en contact avec Londres. Reçu par le Général de Gaulle, il sera chargé d’unifier les trois principaux mouvements de résistance. En février 1943, il retourne à Londres pour rendre compte de sa mission. Le Général de Gaulle le charge de créer le CNR (relire l’article : http://musee-henriqueuille.blogspot.fr/2014/10/les-jours-heureux-le-conseil-national.html). Il sera arrêté après de longues investigations allemandes en juin 1943 à Caluire-et-Cuire (Rhône). Il sera très longuement torturé par Klaus Barbie. Il meurt de ses blessures en juillet 1943 en gare de Metz, dans le train que le conduisait en Allemagne. Son corps, inhumé au Père-Lachaise en février 1944, n’a jamais pu être identifié avec certitude. Il entrera au Panthéon en décembre 1964.




Nous aurons l’occasion de vous présenter ultérieurement d’autres résistants célèbres ...

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