Henri QUEUILLE, une enfance Corrèzienne

Henri Queuille est né le 31 mars 1884, 31 rue du Commerce à Neuvic (l’actuel Musée Départemental de la Résistance Henri Queuille), 2 ans après son frère Mathieu et 6 ans avant sa sœur Marguerite. Il vécut ensuite dans un appartement modeste, au-dessus de la pharmacie de son père en face de la demeure familiale. Au décès de sa grand-mère, Henri Queuille et sa famille se réinstallèrent dans cette demeure.


Son père, François, neuvicois depuis trois générations, est alors adjoint au Maire. Il décédera à 49 ans, Henri avait 11 ans et la mort de son père restera gravée dans sa mémoire. Durant son enfance, le petit Henri entendait souvent les conversations entre les élus locaux. Conversations qui tournaient parfois autour des luttes électorales du Second Empire. Il existe bien des similitudes entre les vies des deux hommes : ils ont perdu leur père très tôt (François a perdu le sien à 14 ans) ; François devint pharmacien à Neuvic et faisait parfois fonction de médecin comme cela était courant à cette époque, Henri deviendra médecin ; ils entrèrent tout deux très jeune dans la vie politique...

Sa mère, Marie Blanche de Masson de Saint Félix, originaire du nord de la Corrèze, est née à Sornac.  Elle eut en dote notamment une propriété à Saint-Rémy dont les revenus allaient financer plus tard l’éducation d’Henri et ensuite ses premières campagnes électorales.



Henri Queuille fit ses premières études à l’école communale de Neuvic, situé au rez-de-chaussée de la mairie. Durant cette période, Henri se fit de nombreux amis dont certains allaient le rester toujours. Comme Elie Léonard Manzagol, fils du boulanger de la rue du Commerce. Il devient boulanger à son tour à Neuvic, mais aussi à Paris. Il sera conseillé municipal à Neuvic dans les années 20 et secrétaire de mairie jusqu’à sa mort. Ou encore, Frézal Escure, descendant d’une famille farouchement républicaine originaire de Sérandon. Le père Escure, armurier et horloger, était né à Neuvic la même année que le père d’Henri Queuille. Il joua un rôle important dans la vie politique d’Henri : il a été pendant 38 ans conseillé municipal et pendant 20 ans maire adjoint. Frézal et Henri ont organisé avec Georges Bayle la célèbre Fête de la Bruyère et ont publié un livre illustré sur Neuvic et ses environs. Bien d’autres encore joueront un rôle important dans le vie d’Henri.

Durant les études au Lycée de Tulle des deux fils, sa mère, veuve,  et sa sœur s’installèrent dans un petit appartement dans le vieux quartier de Tulle pour ne pas à avoir à payer la pension de ses fils. Pour Henri, le lycée sera au centre d’une nouvelle existence : il lui donnera une ouverture sur un monde plus vaste et beaucoup plus compétitif que celui de Neuvic. Il obtient le baccalauréat de l’enseignement classique, diplôme très convoité,  en mai 1902.

C’est ensuite qu’il partit faire ses études de médecine à paris ... mais c’est une autre histoire ...

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