Les traumatismes sont de plus en plus au cœur de
l’actualité. De nombreuses émissions de TV parlent de ce que l’humain endure
ici ou ailleurs. D’autres reportages auront comme sujet la reconstruction et le
dépassement de ces horreurs qui marquent au fer rouge l’individu.
La deuxième guerre mondiale a été un vrai
traumatisme dans sa globalité. Elle a secoué tout un continent durant plusieurs
années. Bien sûr, tous les individus n’ont pas eu le même sort, certains s’en
sont sorti avec quelques éraflures, d’autres sont littéralement marqué au fer
rouge. Pour ceux qui s’en sont sorti ! Pour autant, beaucoup de choses ont
changé après cette période (http://musee-henriqueuille.blogspot.fr/2014/10/les-jours-heureux-le-conseil-national.html)
et ont profondément changé notre société, même si le nazisme existe encore aujourd’hui.
Ici, en Corrèze, tout à commencer en 1940, avec
l’exode. Les circonstances de la guerre et l’occupation du territoire ont amené
ici beaucoup de réfugiés dont les premières populations juives. Les Juifs sont
alors interdits de retour après la signature de l’armistice avec l’Allemagne
nazie. Certains se fixent en Corrèze pour la durée de l’Occupation. Un peu plus
de 2000 Juifs résident en permanence dans notre département entre 1940 et 1944,
avec une proportion égale de juifs français et étrangers. Une grande partie
d’entre eux habite à Brive, mais des Juifs sont présents sur tout le
territoire. Jamais le plateau Limousin n’aura été autant cosmopolite.
Le 6 avril 1944 à Bugeat, un Jeudi Saint des
dizaines de Juifs ont été arrêtés et déportés. D’autres arrestations auront
lieu ensuite dans d’autres communes du plateau de Millevaches durant le
printemps 1944,
Petit
rappel : les premiers camps de concentration ont vu le jour en Allemagne.
Ils sont la conséquence de la suspension des droits individuels (politique du
parti nazie), qui entraîne une détention de protection. C'est-à-dire qu’il est
possible d’enfermer n’importe qui considéré comme « dangereux » pour
l’Etat, sans aucune raison et aucun jugement. Les premiers camps sont apparus
en février 1933 : ils étaient à ce moment une dizaine (Dachau – mars 1933
…). Les camps ouvrent au fur et à mesure que l’Allemagne gagne des territoires
(Pologne, Autriche ...). Ces camps enferment les opposants au parti nazi et
tous ceux qui ne sont pas « conforment » à la vision nazie
(homosexuels, SDF, juifs, tziganes …). Pendant la guerre, on estime qu’il y
aurait entre 2 000 et 100 000 détenus par an.
A la libération de ces camps de la mort, le choc
est incommensurable pour les soldats alliés découvrant cette barbarie, horreur
apparente malgré les tentatives nazies de détruire toutes les preuves de la
destruction de masse. Les alliés trouvent des cadavres dans les fosses
communes, des monceaux de cheveux, ainsi que des montagnes de vêtements,
costumes et chaussures ayant appartenu aux personnes déportées.
Il y a eu des millions de déportés,
4 341 008 sont morts dans les camps, 1 million en dehors des camps
(Shoah par balles …).
65 000 ont pu sortir vivants. Simone Veil
racontera que pour survivre, il fallait être dur. Sinon, c’était la mort
assurée. (http://www.coulisses-tv.fr/index.php?option=com_k2&view=item&id=4701%3A%E2%80%9Cun-jour-une-histoire%E2%80%9D-simone-veil%2C-l-instinct-de-vie%2C-mardi-28-octobre-sur-france-2&Itemid=403)
Le Lutétia ! Pour beaucoup ce fut le
premier havre de paix en sortant des camps. Ce grand hôtel de luxe était avant
la guerre un lieu de réunion à de nombreux exilés opposants à Hitler. En 1945,
De Gaulle réquisitionne l’hôtel pour subvenir aux besoins des déportés, juifs
ou non, qui sont sortis vivants à la suite de la libération des camps. Les
survivants y sont conduits, soignés et logés durant quelques jours, pour
ensuite repartir dans leur famille. Cet hôtel servira également de
« centre de contrôle ». Des employés sont chargés de noter les noms
et prénoms des revenants pour que leurs familles puissent les retrouver … si famille il y a ! C’est grâce à ce
lieu que certains ont pu se retrouver.
Et après ?? Comment fait-on pour se
construire après une telle épreuve, après tant d’horreur … (la suite, le mois
prochain).
Source :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire